Le 30 septembre, l’Alliance européenne pour les matières premières (ERMA) a dévoilé son plan d’action « Aimants et moteurs en terres rares : un appel européen à l’action », destiné à garantir l’accès aux terres rares pour l’industrie européenne.
Pour atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050, il est absolument nécessaire de sécuriser l’approvisionnement en matières premières, qui sont essentielles pour faciliter la transition énergétique. Or, l’UE dépend d’autres pays – principalement de la Chine – pour l’importation d’aimants permanents et des terres rares qui les composent. Le plan d’action de l’ERMA contient 12 actions qui sont résumées en 4 recommandations clés :
- Les décideurs européens devront créer des conditions de concurrence équitables, car le coût de la production européenne est intrinsèquement plus élevé que le coût de la production chinoise, qui est massivement abaissé par un ensemble de subventions publiques directes et indirectes.
- Les équipementiers européens (fournisseurs d’équipements originaux, en l’occurrence les producteurs de composants utilisant des terres rares) devront envisager des engagements potentiels d’achat d’un pourcentage significatif de matériaux en terres rares auprès de producteurs européens.
- L’UE devra veiller à ce que les produits en fin de vie et les déchets contenant des terres rares restent en Europe, facilitant leur retraitement et leur recyclage.
- Il existe une occasion unique de déclencher d’importants investissements privés dans la chaîne de valeur émergente des terres rares européennes par un financement de contrepartie. Pour cette raison, l’UE et ses États membres devraient actionner tous les leviers financiers, y compris les aides d’État, comme un important projet d’intérêt européen commun (IPCEI) dédié.