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« C’est un effort de guerre qu’il faut mener […] : l’Europe peut le faire et elle a tout intérêt à le faire : déjà pour montrer l’exemple et pour montrer que même économiquement c’est avantageux », a déclaré Nicolas Hulot le 22 novembre 2018 sur France 2. Du protocole de Kyoto (1997) à la COP 23 (2017) en passant par les conférences de Doha et de Rio (2012), plusieurs séries d’engagements chiffrés ont été adoptées par les 28 états membres. D’ici 2030, au moins 40% de réduction des émissions des Gaz à Effet de Serre (GES) devra être effectuée par rapport aux chiffres de 1990. De plus, le mix énergétique devra être constitué d’au moins 27% d’énergies renouvelables et l’efficacité énergétique devra être améliorée d’au moins 27%. Pour 2050, l’objectif est d’avoir réduit les émissions de GES d’au moins 80%. Alors, comment l’Europe agit-elle pour respecter ces objectifs ?
Le Système d’Echange de Quota d’Emission (SEQE)
Créé en 2005, le SEQE consiste en un système de permis négociables par lequel les entreprises peuvent vendre ou acheter des quotas d’émissions en fonction de leurs besoins, ceci tout en conservant un plafond d’émission de GES. Ce plafond imposé par les Etats vise à faire baisser le niveau total des émissions afin d’atteindre les objectifs établis. A la fin de l’année, les entreprises n’ayant pas respecté le SEQE s’exposent à de lourdes amendes. Malgré la crise de 2008 qui a entrainé une chute du prix des quotas (dû à la baisse des émission de CO2 par les entreprises souffrant de la crise), ce système s’est avéré efficace : un rapport de 2016 montre que ce système a entrainé une réduction des émissions des 2,9% par rapport à 2013.
Le programme LIFE
Déployé à l’échelle européenne et dans les Etats, le programme LIFE est le principal programme européen ayant pour but de lutter contre le changement climatique et pour l’environnement. Doté d’un budget de 3,4 milliards d’euros sur la période 2014-2020, il finance des projets répondant aux priorités telles que l’utilisation rationnelle des ressources, la préservation des sites et espaces naturels et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Depuis 2014, le programme LIFE dispose également de deux instruments financiers : le Mécanisme de Financement du Capital Naturel (NCFF) et l’Instrument de Financement Privé pour l’Efficacité Energétique (PF4EE), qui accordent des prêts grâce au soutien de la Banque Européenne d’Investissement (BEI).
Les Fonds Structurels et d’Investissement (FESI)
A l’échelle régionale, les FESI, dédiés au développement régional, agissent également pour le climat et l’environnement. Certains axes prioritaires du programme FEDER allouent des aides visant l’amélioration de l’efficacité énergétique, à la restauration des sols et à la gestion de l’eau tout en assurant la sécurité énergétique. Les FESI ont donc un but ambitieux : réconcilier transition écologique au sens large avec préoccupations économiques et sociales.
En ce qui concerne la lutte contre le changement climatique et pour l’environnement, la feuille de route de l’Europe semble assez riche. A travers des initiatives subventionnées, l’Union propose un panel étendu de solutions agissant à la fois sur les entreprises privées tout en encourageant les initiatives citoyennes. D’autre part, bien qu’elle soit la première puissance commerciale du monde avec 16,5% en termes d’import-export, l’UE n’émet que 10% des émissions mondiales. Il semblerait qu’elle soit en capacité d’influencer les initiatives pour le climat au-delà des frontières.