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Financeurs – Bénéficiaires – Conseils

Un trio gagnant dans le Programme européen PCRD-H2020-Horizon Europe ?

Cette semaine, une vision partagée de Jeanne COLLIN avec Lorraine de BOUCHONY sur notre rôle auprès des porteurs de projets : réussir à utiliser le cadre contraignant des programmes comme un outil d’aide à la qualité et à l’ambition des projets européens.

Le programme européen, inspirateur d’une nouvelle culture

Le PCRD-H2020 fête sa 36ème année et 8 programmations. Dès sa création, à l’été 1983, le programme européen de soutien à la R&D nouvellement créé change les règles du jeu des subventions accordées à la Recherche : approche intégrative, liens avec le marché, obligation de consortia intersectoriels, TRL…, les porteurs doivent rapidement adapter leur méthodologie à celle imposée par le programme européen et intégrer la logique d’appels à projets.

D’année en année, et même si on voit les taux de participation et de succès de certains pays augmenter, les programmes deviennent de plus en plus compétitifs et certaines organisations s’en éloignent par manque de capacité à investir dans la démarche. Jugée trop restrictive et contraignante au-delà de l’acceptable, la logique projet attendue et ses règles de gestion semblent être, encore 36 ans après, un frein à la participation et au succès de certaines communautés scientifiques.

Dans le contexte actuel où les subventions publiques se raréfient au profit d’autres instruments incitatifs (prêt, equity, etc.), où les investissements sont frileux, où les marchés sont de plus en plus tendus, il est attendu des projets risqués et interdisciplinaires de grande envergure, coûteux et exigeant une « masse critique » toujours plus importante. Les anciennes logiques de subventions, notamment de fonctionnement, ne peuvent plus convenir.

Le programme a développé en outre la culture de la co-construction. Trop peu d’acteurs et de citoyens connaissent en effet le processus de cocréation des programmes de travail : remontées des besoins auprès des Groupes Thématiques/ PCN, Autorités de gestion et organismes intermédiaires, ou participation aux Consultations publiques, sont des clefs pour l’appropriation des programmes.

A l’aube de la prochaine programmation 2021-2027 et du programme HORIZON EUROPE, qui débutera le 1er janvier 2021, il est nécessaire de poursuivre le changement de culture amorcé. Et surtout de l’approfondir davantage encore !


Le lien sensible financeur-bénéficiaire

Toute la difficulté pour la Commission européenne, dans ses programmes, est de rester à sa place. Elle ne peut être juge et partie, elle doit donc sélectionner les projets et les contrôler avec la plus grande impartialité, tout en adoptant une attitude partenariale et de confiance avec les consortiums porteurs de projets en se préservant d’y impulser une volonté propre.  

A ce titre et pour refléter son souhait d’un lien partenarial, le titre des fonctionnaires en charge du suivi des projets a été modifié de Programme Officer à Project Officer. Par ailleurs, on rencontre de nouveaux profils parmi les administrateurs de l’institution qui s’enrichit peu à peu de compétences sectorielles selon les volets du programme afin de mieux appréhender les projets. Le risque, déjà rencontré par nos équipes, est de finir par vouloir guider les projets et même parfois se penser chercheur avant d’être administrateur…

Par ailleurs, bien qu’un processus de simplification soit en cours et très attendu par les porteurs, la procédure est toujours complexe et contraignante. Cependant, sans cadre restrictif, sans exigence, sans règle de montage et de gestion, comment allouer de façon équitable et transparente les futurs 100 milliards d’euros du programme Horizon Europe et gérer les dizaines de milliers de projets subventionnés (25 357 conventions de subventions H2020 signées depuis 2014) ?


Le lien facilitateur du conseil dans le binôme financeur-bénéficiaire

Maîtriser le jeu institutionnel quand son cœur de métier est l’innovation ou la Recherche au sein d’un laboratoire ou d’un grand groupe relève d’un parcours laborieux et parfois inutile. En effet, la culture des projets européens est devenue depuis une quinzaine d’années un réel métier. Il ne faut pas limiter cette expertise à l’opportunité financière exclusivement, l’accompagnement au montage et à la gestion des projets va bien au-delà. En effet, l’ingénierie de projets collaboratifs revêt des savoirs, des réflexes et une certaine créativité.

L’institution l’a elle-même compris et voit d’un bon œil les projets accompagnés par des praticiens européens. Le dialogue est fluidifié, les négociations sont plus efficaces et bon nombre d’erreurs sont évitées.

Se pose alors la question de la position du consultant dans ce trinôme. Il n’est ni décideur, ni détenteur de l’expertise scientifique. Il est le facilitateur, le support à la décision et aux arbitrages, il maîtrise les règles et les usages, le vocabulaire des deux parties. Il défend avant tout les intérêts du porteur de projet, tout en garantissant à l’institution la rigueur de la structuration de la proposition et du bon déroulement des projets. Il contribue à vulgariser la science, ce qui est toujours très difficile pour la communauté scientifique.

Dans ce cadre, notre rôle est de réussir à utiliser le cadre contraignant des programmes comme un outil d’aide à la qualité et à l’ambition des projets européens. 

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