
L’Union Européenne se trouve aujourd’hui dans une situation favorable pour devenir leader mondial en matière de transition énergétique. Malgré des points forts, un certain nombre d’obstacles doivent encore être levés.
L’Union Européenne se retrouve aujourd’hui à devoir surmonter le grand défi que représente la transition énergétique sur son territoire alliant approvisionnement sûr et diminution des émissions des gaz à effet de serre (GES).
C’est le moment de prendre en main la situation pour être en position de leader mondial en transition énergétique, surtout avec le retrait des Etats-Unis des Accords de Paris et la Chine qui veut en tirer parti.
Ainsi, l’Union européenne a adopté en 2014 le paquet énergie-climat à l’horizon 2030, se définissant comme objectifs une réduction de GES d’au moins 40% en Europe, l’utilisation de 27% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique et une gestion efficace des énergies. De plus, des mécanismes d’appui aux structures souhaitant mettre en œuvre des projets tenant en compte des énergies renouvelables ont été instaurés, comme Horizon 2020, le PEER (Programme Energétique Européen pour la relance) et l’EEEF (Fond Européen pour la promotion de l’Efficacité Energétique).
Depuis quelques années nous pouvons d’ores et déjà observer des avancées importantes. La production électrique renouvelable est en constante croissance : en 2015, 20% de l’énergie électrique provenait des ressources renouvelables contre 10% seulement en 2004. Certains pays comme la Suède, l’Autriche, la Croatie et le Danemark affichent déjà des pourcentages supérieurs à 50%.
Malgré tout, des progrès demeurent encore à faire. Les entreprises qui œuvrent pour la transition énergétique rencontrent des difficultés à se développer à l’échelle européenne en raison de la diversité des réglementations nationales en la matière.
D’autres difficultés ralentissent également le développement de ces énergies : il s’agit notamment pour l’énergie éolienne et solaire des difficultés de transport et de stockage contraignant ainsi à une consommation en temps réel. De la même manière, les parcs éoliens doivent faire face à des problèmes de corrosion due au sel.
La question énergétique reste assez délicate. Le paquet énergie-climat ne sera vraisemblablement pas suffisant pour constater un vrai changement. Selon France Stratégie, pour arriver en position de leadership en transition énergétique il faudrait que l’UE mette en œuvre quatre chantiers phares : 1/ Etablir un prix du carbone unique au niveau européen. 2/Développer des règlementations communes ou plus intégrées, de manière à pouvoir mener une politique intérieure et extérieure commune en matière énergétique. 3/Soutenir encore plus la R&D dans le secteur de la transition énergétique au niveau européen. 4/Mettre en place un financement innovant pour soutenir cette transition.
A titre d’exemple, la France, qui dépend essentiellement de l’énergie nucléaire, pourrait-elle trouver des intérêts en commun avec l’Allemagne, la Suède ?