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La biotechnologie : un secteur d’avenir porté par l’UE

Le secteur de l’industrie, principal responsable du dérèglement climatique, doit s’adapter à de nouvelles techniques écologiques. Plus particulièrement, la bio-industrie, définie comme l’ensemble des activités industrielles mettant en oeuvre des procédés biotechnologiques, pourrait être utilisée d’une manière plus “verte”.

1. La biotechnologie : définition

La biotechnologie, définie par l’OCDE comme « toutes les applications de la science et de la technologie à des organismes vivants (…) dans le but de modifier des matériaux, (…) à des fins de production de connaissances, de biens ou de services », se compose de quatre types : les biotechnologies bleues (marines), les biotechnologies vertes (végétales), les biotechnologies rouges (santé) et les biotechnologies blanches (industrie).

Les biotechnologies blanches ont recours à des micro-organismes pour la fabrication de produits à usage technique, via plusieurs procédés dont certains sont moins énergivores que d’autres (les enzymes par exemple). Ceux-ci devraient être privilégiés, notamment dans les secteurs du textile, de l’agro-alimentaire et de l’industrie papetière. En effet, ils peuvent être utilisés pour contrôler la forme des fruits et légumes ou même pour blanchir le papier. Moins réputé, ce domaine de recherche présente de nombreux intérêts pour l’avenir dans tout un ensemble de domaines.

2. Quelles actions et quels financements de l’UE pour une transition écologique de la bio-industrie ?

L’UE propose des financements en faveur de la biotechnologie à travers le programme Horizon 2020, qui a défini ce secteur comme une Technologie Clé Générique. Ces technologies multidisciplinaires constituent la base d’un avantage concurrentiel important pour l’industrie européenne et stimulent la croissance et la création de nouveaux emplois.

Grâce à ses financements, l’UE a un objectif : déployer la biotechnologie pour favoriser la protection de l’environnement tout en garantissant le leadership des industries européennes. Dans ce contexte, l’exploitation des biotechnologies et leurs produits pourrait conduire à une réduction des émissions de CO2 entre 1 et 2,5 milliards de tonnes équivalent CO2 par an d’ici 2030.

A ces fins, la Commission européenne a lancé le 4 avril 2019, un appel à propositions “Actions sur les bio-industries”.  La grande diversité de topics ouverts permet à un large éventail de porteurs de projets de postuler, peu importe leur niveau de maturité technologique. Sont en effet visées :
– Les actions de recherche et d’innovation : résolution de la problématique de fin de vie des plastiques ; transformation des huiles et graisses végétales en produits à haute valeur ajoutée ;
– Les actions innovantes (Démonstration) : utilisation de microalgues dans la production ; promotion de produits biostimulants pour la productivité agricole ;
– Les actions innovantes (Flagship) : combinaisons technologiques pour valoriser la matière première de la biomasse ; production d’alternatives biologiques aux produits nocifs ;
– Les actions de coordination et de soutien : renforcement des clusters de PME pour leur faire traverser la « vallée de la mort » ; façonnage de la bioéconomie par une approche participative.

Les porteurs de projets sont invités à postuler avant le 4 septembre 2019. Le budget alloué à cet appel est de 135 millions d’euros, à répartir entre les 21 topics identifiés.

Depuis 2014, le nombre d’appels à propositions liés aux biotechnologies augmente à chaque nouveau programme de travail. Entre 2014 et 2017, seulement 13 topics étaient ouverts à ce titre, contre 21 pour 2018-2020. Au vu de cette progression, il est possible d’espérer que le prochain programme Horizon Europe sera à la hauteur des défis qu’il aura à relever, notamment la prise de conscience écologique des industries dans leurs modes de production.

Fanny Robert

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