Dans le cadre des financements européens, la partie « impact » est l’une des sections les plus stratégiques du dossier de candidature. Elle permet aux évaluateurs d’apprécier la portée du projet au-delà de ses activités immédiates.
Une rédaction rigoureuse et claire de cette partie peut faire la différence entre deux projets techniquement équivalents. Voici les éléments à prendre en compte pour bien structurer cette section.
Le terme “impact” est utilisé dans un sens précis par la Commission européenne et les autorités de gestion. Il désigne les changements attendus dans le court, moyen ou long terme, pour les bénéficiaires directs et indirects du projet.
L’évaluateur cherchera à identifier :
La valeur ajoutée du projet,
Sa capacité à produire des effets mesurables,
Sa contribution aux priorités européennes,
Son potentiel de réplication ou d’essaimage.
Il est donc essentiel de répondre clairement à ces attentes, en évitant les formulations génériques ou les déclarations d’intention.
Il est recommandé de structurer la réflexion en trois niveaux :
Résultats immédiats (outputs) : livrables, outils, plateformes, événements.
Effets directs (outcomes) : changements constatés chez les bénéficiaires du projet.
Impacts à long terme : transformations structurelles, effets sur les politiques publiques, contribution aux objectifs sociétaux européens.
Cette gradation permet de démontrer une vision stratégique du projet et d’ancrer les actions dans un cadre plus large.
Un bon impact est un impact mesurable. Il est conseillé de :
Définir des indicateurs clairs,
Prévoir des valeurs cibles (chiffrées),
Identifier les outils de suivi et d’évaluation,
Préciser la temporalité (court, moyen, long terme).
L’objectif est de démontrer la capacité du projet à produire des effets concrets, visibles et suivis dans le temps.
Les porteurs doivent préciser qui bénéficiera des impacts du projet :
Bénéficiaires directs : usagers finaux, publics impliqués, partenaires.
Bénéficiaires indirects : acteurs du territoire, décideurs publics, société civile.
Il est également pertinent d’indiquer comment ces publics seront mobilisés, sensibilisés ou impliqués dans le processus.
Le projet doit s’inscrire dans une logique de politique publique européenne. Il est donc utile de rappeler :
Les stratégies ou plans d’action européens concernés (Green Deal, Pacte numérique, stratégie pour l’inclusion, etc.),
La cohérence avec les objectifs du programme de financement,
La contribution du projet à des engagements internationaux (ODD, Pacte vert, etc.).
Cela montre que le projet s’intègre dans une vision systémique et dépasse son simple cadre opérationnel.
L’impact ne s’arrête pas à la clôture du projet. Il est attendu que les résultats soient valorisés et réutilisés.
Il convient donc d’expliquer :
Les canaux de diffusion prévus,
Les cibles de dissémination,
Les stratégies de pérennisation,
L’implication des parties prenantes après la fin du financement.
La partie « impact » n’est pas un exercice de communication : c’est une démonstration de la pertinence, de la portée et de la durabilité du projet. Une rédaction structurée, ancrée dans des objectifs politiques et accompagnée d’indicateurs concrets renforcera significativement la qualité de la candidature.
L’impact doit être différencié en résultats, effets et changements à long terme,
Il doit être mesurable, quantifié et suivi,
Il doit être aligné avec les politiques européennes,
Il implique une stratégie de dissémination et de pérennisation.
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2025-09-17 10:17:45
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