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La Commission européenne a proposé de mettre 3,6 millions d’euros à la disposition de la Roumanie, par l’intermédiaire du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM), pour faciliter le retour à l’emploi de 1 000 travailleurs licenciés par une entreprise fabriquant des produits sidérurgiques, SC Mechel Câmpia Turzii SA, et l’un de ses producteurs en aval, SC Mechel Reparatii Targoviste SRL. La proposition va maintenant être transmise pour approbation au Parlement européen et au Conseil des ministres de l’Union européenne.
La proposition va maintenant être transmise pour approbation au Parlement européen et au Conseil des ministres de l’Union européenne.
La Roumanie a sollicité l’intervention du FEM à la suite du licenciement de plus de 1 500 personnes par deux entreprises de cette région, Mechel Câmpia Turzii et Mechel Reparatii Targoviste, ces suppressions d’emploi étant la conséquence de la concurrence croissante de fabricants venant d’autres parties du monde.
Les mesures cofinancées par le FEM – orientation professionnelle, évaluation des compétences, formation, soutien à l’entrepreneuriat, octroi de divers types d’allocations – faciliteraient le retour sur le marché du travail de 1 000 personnes. L’une des mesures phares consistera à aider 250 travailleurs à créer une coopérative qui fabriquera du matériel sportif.
Le coût total de l’ensemble de ces mesures est estimé à 7,14 millions d’euros, dont la moitié à la charge du FEM.
Contexte
Dans le secteur des produits sidérurgiques finis et semi-finis, l’Union européenne a enregistré ces dernières années une augmentation substantielle de ses importations ainsi qu’un recul relatif de ses exportations, d’où les pressions exercées sur la compétitivité de l’industrie sidérurgique européenne à l’échelle internationale et les pertes d’emplois entraînées par la restructuration du secteur en Europe.
Les deux entreprises concernées appartiennent au groupe sidérurgique russe Mechel. À la fin de l’année 2011, ce dernier s’est heurté, dans ses activités en Roumanie, à des difficultés financières provoquées par des prix défavorables sur les marchés européens de l’acier, liés à la hausse du prix des déchets de métaux ferreux et à la faible demande de produits finis. L’entreprise Mechel Câmpia Turzii a alors mis en place une série de mesures visant à réduire ses dépenses de personnel. Ces mesures ne suffisant pas à résoudre les problèmes financiers de l’entreprise, celle-ci a décidé de procéder à des licenciements collectifs.
Les licenciements touchent principalement la municipalité de Câmpia Turzii et ses environs, situés dans le sud-est du département (județ) de Cluj, au nord-ouest de la Roumanie. Du point de vue socioéconomique, la région de Câmpia Turzii se caractérise par un faible niveau de revenu et une diversification très limitée des activités économiques. Environ la moitié de la population en âge de travailler à Câmpia Turzii est employée dans l’industrie. Avec un effectif de 1 837 personnes en juin 2012, l’entreprise Mechel Câmpia Turzii était le plus gros employeur de la région et regroupait environ un tiers de la population salariée de celle-ci.
L’ouverture des échanges commerciaux avec le reste du monde a des effets globalement positifs sur la croissance et l’emploi, mais elle peut aussi entraîner des licenciements, en particulier dans des secteurs vulnérables et au détriment de travailleurs peu qualifiés. C’est pourquoi le président de la Commission, M. Barroso, a proposé la création d’un fonds destiné à aider ceux qui doivent s’adapter aux conséquences de la mondialisation. Depuis qu’il est devenu opérationnel en 2007, le FEM a reçu 132 demandes d’intervention, ce qui représente un montant total avoisinant 500 millions d’euros en faveur de plus de 106 000 travailleurs. Les demandes d’intervention émanent d’un nombre croissant de secteurs et d’États membres. Rien qu’en 2013, le FEM est intervenu à hauteur de plus de 53,5 millions d’euros.
Compte tenu de cette expérience et de la valeur ajoutée du FEM pour les travailleurs assistés et les régions touchées, le Fonds a été maintenu pour la période 2014-2020 en tant qu’expression de la solidarité au sein de l’Union, et son mode de fonctionnement a été perfectionné. Son champ d’application a été élargi de manière à inclure les travailleurs licenciés en raison de la crise économique, ainsi que les travailleurs à durée déterminée, les indépendants et les jeunes qui ne travaillent pas et ne suivent ni études ni formation dans les régions où le chômage des jeunes est élevé.